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Réunis au palais des congrès de Yaoundé, les acteurs du processus électoral au Cameroun se sont séparés très tard dans la soirée du 06 septembre 2018. A l'issue d'une rencontre de concertation très animée dans les débats et qui a failli se terminer dans l’impasse, les meubles ont été sauvés, malgré la tension perceptible ou le goût d'inachevé sur certains visages. Un code de bonne conduite, bien que celui en vigueur lors des élections de 2011 dans le pays, a été adopté. Ce code, fruit des échanges, vient s'ajouter à tous les autres dispositifs légaux ou instruments juridiques nationaux et internationaux en matière d'élection, pour fixer les conditions à observer par tous les acteurs au Cameroun pour une élection présidentielle réussie dans ses différentes phases, c'est à dire avant, pendant et après le scrutin.

 

C’est lors des travaux notamment dans la dernière phase, celle relative à l'élaboration du code de bonne conduite que l’électricité est montée dans l’air. Face à la présence des représentants du G20, du nom du groupe de certains partis politiques camerounais qui ont appelé à soutenir le candidat Paul Biya, certains représentants des candidats en compétition ont estimé que cette dernière phase ne devraient concerner que les acteurs directement engagés dans la course électorale, c'est à dire les 9 candidats ou leurs représentants. Dans l'insistance de se faire entendre sans suite immédiatement, certains ont même quitté la salle. Face à la tension dans l'air et les paroles qui allaient déjà dans tous les sens, le président d'Elections Cameroon, entouré des membres du conseil électoral a tout fait pour amener la sérénité, affichant la détermination de l'organisme en charge des élections au Cameroun d'être au service de tout le monde, la détermination d'être à l'écoute, proactif pour anticiper sur tout ce qui  peut créer des situations dommageables pour le Cameroun, la détermination d'être enfin neutre, impartial et mobilisé à travers le pays pour assurer une élection transparente, équitable et surtout dans la paix. Une rencontre, au siège d'Elecam, entre uniquement les candidats ou leurs représentants a été programmé pour le lendemain et devrait certainement permettre à ces acteurs qui vont s'affronter, de se connaître profondément dans le cadre de cette bataille électorale et trouver ensemble un mode de fonctionnement pour le déploiement de chacun sur le terrain et à travers les médias en toute assurance, pour une élection dans le respect des uns et des autres et des lois et autres textes y relatifs, une élection dans la paix dans l'intérêt du Cameroun, cher à tous et déjà traumatisé, entre autres par le cycle de violences et les atteintes graves sur les biens, les personnes, surtout les enfants et leur avenir dans certaines régions du pays dites anglophones et le Boko Haram dans la partie septentrionale qui, bien que réduit, reste toujours une sérieuse menace. Le code de bonne conduite, un volumineux document de 21 articles, trace la voie à suivre par les partis politiques, les médias et la société civile, bref l'ensemble des acteurs intervenant dans le processus électoral au Cameroun.

C'est au total, plus d'un demi-millier de personnes qui a pris part à cette concertation entre Elecam et les acteurs du processus électoral au Cameroun. 7ème concertation du genre, elle s'est tenue sous le thème: "rôle des acteurs du processus électoral pour une élection réussie." Cette concertation au niveau national venait à la suite de plusieurs autres rencontres entre les membres du Conseil électoral de Elections Cameroon avec les acteurs locaux au niveau régional.

Aboubakar Sidick MOUNCHILI/Sorelle EMAGNETIK

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