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Catégorie : Société
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Sur le trône depuis le 10 décembre 1988  à la suite de la mort de son père Ngompé Tchoumtchoua Elie, Njitack Ngompé Pélé est le 97e Roi Bafoussam.  Njitack Ngompé Pélé est né à Bafoussam le 5 octobre 1965 ; il accède au trône le 10 décembre 1988, et après neuf semaines passées au Laakam (moment d'initiation), il est intronisé roi des Fussep le 18 février 1988 au cours d'une cérémonie officielle en présence des différentes autorités administratives, traditionnelles et religieuses ainsi que tout le peuple Bafoussam. Le Roi Bafoussam est dans tout le Noun chez lui. Toujours présent à cote du Sultan Roi des Bamoun, ce n’est pas un secret que les peuples Bamoun et Fussep sont intimement liés par une profonde relation, une histoire commune et partagent les mêmes défis. A l’occasion de la fête du trône du Roi des Bamoun, voici son témoignage témoignage.

 

« Je souhaite un Joyeux anniversaire à Sa Majesté le Sultan Roi des Bamoun, le Très Honorable Sénateur Ibrahim Mbombo Njoya qui est un aîné pour lequel j’ai beaucoup de respect et d’estime. Je suis arrivé sur le trône en 1988, donc suffisamment longtemps avant lui mais je dois reconnaître que son travail au cours du dernier quart de siècle est impressionnant. Il a pu se reconvertir si vous permettez l’expression, en véritable autorité traditionnelle après une longue carrière administrative. Vous savez que ces deux pouvoirs ont leur particularité car les Rois sont des successeurs testamentaires tandis que les administrateurs sont des autorités nommées par la hiérarchie. Il faut donc être une personne dotée d’un sens élevé de l’humilité pour conduire les populations qui ne manquent jamais de critiquer sans ménagement les autorités traditionnelles. Tous les chefs de l’ouest ont dû affronter les fougues des populations engagées dans le combat démocratique confondant les affaires politiques et les affaires traditionnelles. Cette situation nous l’avons déplorée et à de nombreuses occasions nous avons réfléchi entre autorités traditionnelles pour échafauder des  stratégies pour ramener les uns et les autres à une meilleure compréhension des problèmes.

De manière plus concrète il faut comprendre que les activités politiques au Cameroun se mènent dans un cadre normalisé que sont les partis politiques. Les élections quant à elles permettent de départager les candidats aux postes mis en compétition tant sur le plan local (maires, députés, sénateurs) que sur le plan national (présidence de la République). Les amalgames observés çà et là ont durablement détérioré le climat social, mais nous pouvons nous réjouir d’un certain retour à la normale avec l’implication des hommes politiques de tout bord dans le développement local. Je crois qu’avec le Roi Ibrahim Mbombo Njoya, nos frères Bamoun ont réhabilité le Festival du Nguon qui est désormais une plateforme de promotion culturelle camerounaise indéniable. Il y a aussi ce chantier du musée des Rois Bamoun en construction et qui est un chef d’œuvre dont les générations futures pourront s’enorgueillir.

J’adresse les souhaits du peuple Fussep frère au Peuple Bamoun auquel j’associe les miens propres pour que cette célébration se déroule dans l’allégresse. »

 

Propos recueillis par Pierre POCHANGOU

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