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Il y a quelques semaines, le Professeur Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur et grand chancelier des ordres nationaux réunissait les membres de la commission en charge de la mise en application du Don des ordinateurs aux étudiants. Dans un communiqué de presse cinglant, le Ministre a annoncé l’urgence pour les responsables des universités de s’arrimer à la méthodologie du recensement informatisé des étudiants, pour une juste application de l’opération.


La question que l’on se posait alors était de savoir comment les recteurs d’université ne pouvaient pas après plus de six mois de fonctionnement de l’année scolaire, présenter des états fiables ? Une question qui trouvait sa réponse dans l’absence de logiciels d’identification qui éviterait les doublons et l’intrusion dans les listes d’étudiants ne remplissant pas les conditions pour bénéficier du précieux don. Dans cette logique, l’un des axes de contrôle mis en place était la confrontation entre les listes et les sommes perçues au titre des droits d’inscription. Mais comme les gestionnaires des fonds publics ne brillent pas par leur promptitude à présenter des états financiers transparents, les uns et les autres jouent au chat et à la souris, ce qui oblige le ministre de tutelle de renvoyer aux calendes grecques la distribution des Dons présidentiels.


Un appât électoral ?
L’année scolaire tire lentement mais sûrement vers sa fin. Dans moins de trois mois, les résultats des derniers contrôles seront connus et les étudiants regagneront leurs familles pour des vacances méritées. Dans ce délai désormais court, il est peu probable que les ordinateurs seront disponibles et remis aux bénéficiaires. Selon certaines indiscrétions, la grande majorité des étudiants a fait son deuil de cette offre, d’autant plus que les nouvelles relatives à l’arrivée des ordinateurs fabriqués en Chine sont alarmantes. Ils ne fouleront le sol camerounais qu’après leur production dans une usine chinoise, avec un délai de traversée de la mer par bateau trop long. A ces contraintes s’ajoutent celles de la construction des centres spécialisés annoncés en grande pompe par le Ministre de l’enseignement supérieur, lesquels devraient concentrer les pôles de gestion de l’Internet.


Le ciel est donc bien sombre sur l’avenir du don du président Paul Biya aux étudiants, ce qui amène certains observateurs à tenter une projection. Si les ordinateurs ne peuvent pas être offerts aux étudiants avant la fin de l’année académique 2016-2017, quel sort leur sera réservé ? Ils esquissent une hypothèse, celle de reconduire ce don pour la prochaine année académique, à savoir 2017-2018. Une année électorale et le don pourrait se transformer en appât électoral. Le schéma serait alors le suivant : le premier trimestre serait consacré à l’inscription des étudiants, avec la contrainte pour les chefs d’établissements universitaires de mettre à jour leurs logiciels, et de présenter des états financiers transparents. Le premier trimestre de la nouvelle année calendaire serait consacré au lancement des chantiers de construction des centres informatiques et le second trimestre permettrait de réceptionner les ordinateurs. Ensuite il faudra les convoyer vers les universités où se trouvent les bénéficiaires, pour enfin procéder à la distribution. Là alors il serait facile d’inviter les étudiants à se prononcer sur le choix de leur candidat e »en coulisse bien entendu, avant de leur faire signer des motions de soutien et des appels de la jeunesse… Ouf, que d’énergie pour décrypter l’avenir !!!


Pierre Pochangou

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