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Acte 2 de notre série, le portrait-robot des candidats retenus par Elections Cameroon(ELECAM).  Au-delà du parcours des personnalités en présence, nous voulons esquisser une première grille de lecture afin d’évaluer leurs chances de remporter le scrutin. Parmi ces 9, Joshua OSHI, membre du Social Démocratic Front, SDF, le jeune loup aux dents longues…. Lorsqu’on parle de lui, on voit l’image d’un jeune qui a fait ses classes en politique. Membre du Social Démocratic Front, SDF, première force politique de l’opposition, il a gravi les échelons pour arriver au prestigieux poste de vice-président de cette formation. On reconnaît volontiers au SDF la qualité interne de son organisation et la consistance de son fonctionnement avec un NEC qui se tient à intervalles réguliers. Il s’agit donc d’une véritable machine qui a amélioré ses états de service au fil des décennies, malgré les fortunes diverses.


Prêcher par l’exemple

Au cours de son assemblée générale tenue à Bamenda il y a quelques mois, le SDF a renouvelé ses instances dirigeantes du sommet à la base et a reconduit le chair man Ni John Fru Ndi à la présidence du parti. Dans la foulée, cette grand- messe interne a adoubé Joshua Oshi pour la candidature dudit parti à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. Il faut comprendre le sens profond de ces choix en ces termes : Le parti a estimé que Ni John fru Ndi avait pris du plomb dans l’aile, avec des scores en dé crescendo, élection après élection et il fallait renouveler l’image du parti. Bien plus, le chairman ne s’est pas accroché au « pouvoir », mais a accepté le verdict des militants en s’engageant à faire campagne aux côtés de Joshua Oshi.

Cette pratique effective de la démocratie au sein d’une entité politique interpelle les autres acteurs de la scène. Les blocages à la liberté d’expression, le détournement des choix de la majorité et le non -respect des scrutins sont la norme, là où une certaine transparence devait prévaloir. Le SDF à travers son changement de fusil d’épaule pour cette élection présidentielle entre dans une nouvelle aire.


La politique autrement
Joshua Oshi s’illustre en politique en remportant les élections législatives dans son fief. Député à l’assemblée nationale il se frotte aux gros calibres du parti au pouvoir, avec lesquels il tisse certaines amitiés. Homme d’affaires réputé dans les milieux de l’aéronautique, Joshua écume les plateaux de télévision, participe à des débats sur des thématiques liées à la gestion quotidienne du vivre ensemble, donne des avis sur les sujets d’actualité et fini par développer un réseau de sympathies dans la communauté nationale.

Avec lui le SDF n’a pas encore pu tenir des giga meetings comme le faisait Ni John Fru Ndi en son temps. Son début de campagne de communication dans les réseaux sociaux semble plus tôt timide. Face à son visage angélique, d’autres jeunes se présentent à cette élection, réduisant l’effet du rajeunissement des troupes initié par son parti. Le principal atout dont il dispose, c’est la machine du SDF particulièrement aguerrie aux fraudes électorales. Les scrutateurs sont bien formés en interne, les militants savent préserver les résultats dans les bureaux de vote et les candidats allient démagogie et diplomatie dans leurs prises de position publiques.  

Sans tambours ni trompettes, le candidat du SDF affiche une assurance qui en dit long sur la parfaite maîtrise qu’il a des hommes politiques et instances en charge de l’organisation du scrutin. Dans le secret de son alcôve, il tisse sa toile, lentement mais sûrement, conscient que sa première candidature à une élection présidentielle est l’histoire d’un rêve qu’il veut voir réalisé.

Pierre Pochangou


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